Domaine des Graves
56 Route de Forestal
1285 Athenaz (Avusy)
Les coups de coeur du domaine des Graves
Assemblage blanc
Vin blanc
Cépage : Pinot Blanc-Pinot Gris
Arômes : Fruité, fleur blanche, pêche de vigne
Vous connaissez tou·te·s le pinot blanc qui provient d’une mutation du pinot gris, pinot gris qui découle à son tour d’un pinot noir muté. Mais avez-vous jamais goûté le mélange digne d’une Williamine moitié-moitié, soit 50%-50% de ces 2 pinots aux nombreuses nuances de gris.
C’est l’association parfaite de l’opulence charpentée et la rondeur longue en bouche du pinot gris avec la légèreté, le côté aromatique et la touche d’acidité du pinot blanc.
A déguster entre ami·e·s ; pas plus que 5 !
Le Noir Combe
Vin rouge
Cépage : Gamaret pur
Arômes : Fruits rouges, gras, toasté
C’est Le cépage qui a redonné ses lettres de noblesse à la production vinicole à Genève dans les années nonante. Et ce n’est pas peu dire, puisqu’avant cela, tous les autres cantons (y compris les vaudois) se foutaient de la gueule de notre piquette.
C’est lui rendre humblement honneur de le mettre sur notre table pour colorer les fêtes et répandre ses arômes denses de fruits noirs et d’épices.
La Lusitane
Vin rouge doux muté
Cépage : Tinta roriz, Tinta cão, Touriga nacional, Jaén, Tempranio
Arômes : Doux, fruité, cerise
Un p’tit vin doux qui s’apprécie aussi bien au réveil avec le café, qu’au repas avec un dessert au chocolat, puisqu’il fait partie des rouges.
C’est une bouteille qu’on ouvre pour les grandes occasions, pour faire plaisir et aussi pour se la péter un peu.
Et pour continuer à se la jouer et briller en société, n’oubliez pas la petite anecdote de ce vin : « Un très bel assemblage de cinq cépages d’origine portugaise cultivés en plein Avusy. »
Ce vin muté, rouge, plaît par son fruité cerise, merise et sa douceur surprenante.
Le QUIZZ avec Nicolas
Visite au domaine le 18 novembre 2020: Interview de Nicolas Cadoux
Présente-toi, s’il-te-plaît !
Nicolas Cadoux, j’habite à Athenaz, je gère le domaine des Graves, j’ai 53 ans. Je suis sur le domaine depuis 1994. C’est un domaine qui avait une vocation agricole et viticole, et qui s’est spécialisé un peu plus dans le viticole en créant une identité spécifique par le biais de vins différents. On a planté énormément de nouveaux cépages, qui étaient attractifs à l’époque, vers la fin des années 1990.
Pourquoi avoir choisi le métier de vigneron ?
J’ai toujours aimé ça, je suis né là-dedans, c’est la quatrième génération qui travaille dans ce domaine…
Du coup le vin c’est une histoire de famille ?
C’est une histoire de famille mais c’est aussi une histoire personnelle, on a jamais été contraints de faire ce métier. Non, c’est vraiment un plaisir, et pour moi aller de la terre au verre c’est un véritable aboutissement : quand on arrive à savoir ce que notre terroir arrive à donner, et ce que nous arrivons à faire pour créer des vins à la fois différents et à notre image… C’est ça qui est intéressant.
Il y a d’autres membres de la famille qui travaillent avec toi ?
Oui, c’est un domaine familial. Il y avait mon papa qui travaillait avec moi (maintenant il est âgé donc il a arrêté), sinon il y a mes deux enfants, qui ont 21 et 24 ans, qui sont intéressés : ils ont fait quelques années de stages et ont un petit peu travaillé, tout en continuant à faire des formations “indirectes”, et ils vont gentiment arriver sur le domaine.
Est-ce que c’est facile de travailler en famille ?
Non, c’est pas facile. C’est pas facile parce qu’indirectement, vous portez et vous gérez un patrimoine que les générations précédentes ont construit, et il y a un regard de tout le reste de la famille, donc on peut avoir une certaine pression. Si ça se passe bien, tant mieux. Si quelque chose bloque, tous les regards familiaux sont sur vous. Donc c’est pas forcément évident, mais ça se passe bien !
Qu’est-ce qui caractérise ton domaine ?
Ce qui le caractérise par rapport à d’autres domaines : déjà, on est le domaine le plus à l’ouest du canton, donc on est complètement à l’ouest, dans tous les sens du terme ! Ensuite, on a énormément de petits parchets de vigne, donc c’est pas du tout un grand domaine avec toutes les vignes autour de la maison. C’est très dispersé, des petites parcelles à gauche à droite, c’est très bucolique, c’est très beau, y a des arbres, des haies, des petits chemins… C’est très difficile à travailler, du coup, parce que c’est pas du tout rationnel. Enfin, il y a plein de terroirs différents : chaque colline, chaque coteau, chaque petite parcelle a une terre différente.
Question plus humoristique : t’es plutôt vins valaisans ou vins genevois ?
Je… je répondrai pas.
T’es plutôt pinot ou gamay ?
Gamay.
Le vin genevois s’est vraiment dynamisé depuis une vingtaine d’années, pourquoi d’après toi ?
Il s’est dynamisé sur l’ensemble du canton surtout après la chute de la cave coopérative Vin Union, qui encavait à peu près le 85% des vignes de Genève. Quand cette coopérative a éclaté, plein de petits domaines qui se sont créés, de petites identités qui sont nées dans chaque village. Je pense donc que c’est grâce – ou à cause – de ça.